"Nous étions environ 300, avec une très forte participation d'élus du pays basque et du département" afin de "dénoncer ce genre d'attitudes qui ne résoudront pas nos problèmes", a expliqué M. Arhancet, élu de Tardets apparenté MoDem, joint par téléphone à l'issue du rassemblement. Avec les autorités et les organismes compétents, "nous sommes en train de travailler sur des solutions pour améliorer" la situation tant sur le plan du logement que des terres agricoles, a-t-il ajouté.
Plusieurs attentats non revendiqués contre des résidences secondaires, des agences immobilières ou des véhicules immatriculés dans la région parisienne ont été recensés ces dernières semaines dans le Pays basque français, parfois accompagnés d'inscriptions telles que: "Le Pays basque n'est pas à vendre". Ces actions visent le plus souvent à attirer l'attention sur "la flambée des prix du foncier" et "le manque de logement pour les locaux", victimes de la hausse de l'immobilier dans le secteur, a expliqué le conseiller général, membre de la Communauté de communes de Soule-Xiberoa. "Il faut reconnaître l'attractivité réelle du Pays basque, mais apprendre à la gérer", a-t-il poursuivi, estimant toutefois qu'il était urgent "d'arrêter l'escalade" et l"'intimidation" avant que des "jeunes du coin se retrouvent en prison pour 20 ans".
D'autre part, la fréquentation touristique, un des "piliers de l'économie" locale, est "très fragile" et pâtirait d'un "climat de psychose". M. Arhancet a également souligné que le problème du prix du foncier frappait de plein fouet les agriculteurs, dont "l'outil de production est déstabilisé", en raison notamment de "problèmes de successions sur les terrains agricoles", qui rendent très coûteuse la transmission d'activité.
