D'une surface de 2.000 m2, la parcelle d'essais biotechnologiques a été détruite "en totalité par piétinement, arrachage et casse des pieds de maïs", indique Monsanto France. Non transgénique mais destinée à éviter tout risque de pollinisation fortuite, la barrière pollinique qui avait été mise en place autour de l'essai a également été détruite à 80%, poursuit le groupe.
"Au-delà du préjudice moral pour les employés qui travaillaient sur ces essais et du retard que ce nouvel acte de violence aveugle fait prendre à la recherche française en biotechnologies végétales, le dommage économique pour Monsanto est estimé à 50.000 euros", précise Monsanto qui "a porté plainte contre les auteurs présumés de cet acte de vandalisme". Le groupe agrochimique rappelle que "loin de constituer un quelconque risque environnemental, les essais biotechnologiques menés dans le respect de la loi permettent justement d'évaluer la sécurité et l'efficacité des plantes concernées".
Samedi dernier, alors qu'il participait à la célébration du 20ème anniversaire de la Confédération paysanne, dont il a été longtemps le porte-parole, le leader altermondialiste José Bové avait appelé de nouveau les militants anti-OGM "à détruire les parcelles d'essais et à détruire toutes les parcelles de semences qui ont été mises en place par des multinationales". Il réagissait ainsi au placement en garde à vue quelques heures plus tôt d'une soixantaine de membres du Collectif des faucheurs volontaires après la destruction de la parcelle de maïs transgénique à Poinville.