La Grande-Bretagne peut reprendre ses exportations vers l'Union européenne

Les deux exploitations du Surrey (sud-est de l'Angleterre) touchées par le virus début août, et où quelque 500 animaux ont été abattus, restent entourées d'un périmètre de surveillance de dix kilomètres. Cette zone très restreinte est la seule à rester soumise à un embargo total d'exportation vers l'UE, ont décidé jeudi à l'unanimité les experts vétérinaires des 27 réunis à Bruxelles. Pour le reste de la Grande-Bretagne, le commerce de bétail vivant et de produits animaux sera possible à compter du 25 août, après un contrôle strict pour vérifier qu'ils ne proviennent pas de la zone interdite. L'Irlande du Nord n'avait jamais été soumise à l'embargo.

Le ministre britannique de l'Environnement, Hilary Benn, s'est félicité jeudi du feu vert des 27. "Il s'agit d'une démonstration claire de la confiance que nos collègues européens ont dans les mesures de contrôle de la maladie que nous avons prises", a-t-il relevé. "La décision prise est meilleure que ce que nous attendions, pour le bétail vivant", a noté un responsable vétérinaire britannique, Fred Landeg, à la sortie de la réunion à Bruxelles.

Les experts avaient en effet également l'option d'alléger uniquement l'embargo sur les produits animaux, comme la viande fraiche ou le lait. "Nous voulons que les gens restent vigilants, car nous avons encore des mesures de surveillance à respecter", a souligné M. Landeg, tout en jugeant que "les chances de trouver un un autre cas (de fièvre aphteuse) sont très très faibles".

"Rien de comparable avec 2001"

Pour en savoir plus :

Fièvre aphteuse : retour sur un mois de crise. Dernières nouvelles et historique chronologique de la crise de fièvre aphteuse d'août 2007 au Royaume-Uni, à lire sur Web-agri.fr en cliquant ICI.

Il y a quinze jours, les experts européens avaient fixé jusqu'au 25 août un embargo total d'exportation vers l'UE du bétail vivant et des produits animaux de Grande-Bretagne, classée toute entière "zone à haut risque". Depuis lors, aucun nouveau foyer du virus n'a été découvert dans le pays. "La réduction des mesures de contrôle à ce stade a été rendue possible par l'évolution favorable de la maladie, l'interdiction immédiate et stricte de mouvement (de bétail) dans toute la Grande-Bretagne et la mise en place d'autres mesures spécifiques dictées par la Commission européenne", a expliqué Bruxelles. La décision des experts vétérinaires, qui se retrouveront le 11 septembre, est valable jusqu'au 15 septembre.

Les exploitations contaminées, distantes les unes des autres d'à peine cinq kilomètres, se trouvent à proximité d'un pôle scientifique habilité par l'Union européenne à manipuler le virus à des fins de recherche ou pour fabriquer des vaccins. "Les autorités britanniques ont établi un fort soupçon sur un lien avec le site scientifique. Mais l'enquête est toujours en cours sur l'origine de l'épidémie", a rappelé Philip Tod, porte-parole de la Commission européenne, chargé de la santé. "La situation n'est en rien comparable à l'épidémie massive de 2001, puisque nous savons que le virus vient d'un site précis où il était manipulé", a expliqué un expert européen de la maladie. L'ampleur de la dernière épidémie de fièvre aphteuse, entre février et septembre 2001, avait traumatisé la Grande-Bretagne: 2.030 cas avaient été identifiés et plus de six millions d'animaux abattus. Plusieurs foyers avaient été enregistrés dans la foulée en République d'Irlande, en France, et aux Pays-Bas. L'obtention du statut de pays totalement "indemne de fièvre aphteuse" délivré par l'Office international des épizooties (OIE) prendra au moins trois mois.

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