"La répercussion de l'augmentation du prix du blé sur le prix de la baguette ne devrait pas être majeure et s'il c'était le cas, ça prouverait qu'il y a un peu de perte en ligne", a déclaré lundi Mme Lagarde sur i-Télé et France Info. "Nous allons être très attentifs", a-t-elle dit. Les agents de la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consomation et de la répression des fraudes) "sont en alerte et vont être très attentifs à la manière dont vont être répercutées les hausses", a-t-elle assuré en insistant sur la "transparence et le respect des règles".
Alors que le prix du blé a atteint ces derniers jours des records, les artisans-boulangers annoncent une hausse de cinq centimes sur le prix de la baguette, et les industriels qui approvisionnent la grande distribution et la restauration parlent d'une augmentation "d'au moins" 8% de leurs tarifs. "Cela me paraît un peu beaucoup par rapport à l'augmentation du prix du blé", a dit Mme Lagarde. Interrogée sur la mesure du pouvoir d'achat, la ministre a indiqué qu'elle avait demandé à l'Insee de "regarder très attentivement la composition des indices en matière de chômage comme de prix pour déterminer s'ils sont en ligne avec les consommations-type des Français".
En effet, selon une étude de l'Institut national de la consommation (INC), le pouvoir d'achat des ménages français a progressé de 0,8% entre juin 2006 et juin 2007, alors que l'Insee table pour cette année sur une accélération de 3,2% du pouvoir d'achat. Pour autant, Mme Lagarde a souligné que les modes de consommation avaient "changé", en expliquant qu'une partie du budget des ménages étaient aujourd'hui absorbée par des abonnements, notamment dans les télécommunications. La "part de consommation +d'incorporels+ donne le sentiment qu'on a moins dans son budget, mais on a aussi des services", a-t-elle ajouté.