![]() Réduire l'infestation des limaces grâce à un travail superficiel du sol (© B.N., Terre-net) |
« Les céréales sont un peu moins sensibles aux limaces que le colza. Les apex de blé sont souterrains et peuvent repartir même si les feuilles sont consommées, contrairement à un pied de colza qui meurt si la tige est mordue » expliquent François Dumoulin et Jean-Pierre Josselin, conseillers "références grandes cultures" de la Chambre d’agriculture de l’Oise. Bien que les conditions climatiques puissent évoluer d’ici les semis de céréales, il faut reconnaître qu’elles ont été jusqu’à présent très favorables au ravageur.
Les molluscicides ne suffisent pas
Si la couverture anti-limaces est la 1ère mesure à prendre, elle ne suffit pas : « Ne comptez pas que sur les molluscicides » avertissent les conseillers. « Sur de fortes infestations, tous les produits ont une efficacité moyenne ou irrégulière. C’est facile à comprendre quand on sait qu’un granulé devient très peu appétent une fois touché, qu’une forte infestation peut présenter 50 à 100 individus par m2 et que l’on épand au maximum 30 à 60 granulés/m2 selon les spécialités ». Il faut y associer des moyens de lutte agronomique. La pose de pièges permettra d’évaluer le niveau d’infestation des parcelles. « Le travail du sol superficiel permet de réduire les populations de façon très efficace, de détruire leurs ressources alimentaires et, par la même occasion, de détruire une fraction du stock de graines d’adventices du sol. Dans 5 à 6 semaines, les applications d’anti-limaces viendront alors finir le travail seulement au cas par cas et avec succès sur des infestations raisonnables » résument François Dumoulin et Jean-Pierre Josselin.