Ce procédé lui aurait permis de réaliser un bénéfice potentiel estimé par les enquêteurs et la direction des services de la répression des fraudes (DGCCRF) entre 3 et 4 euros par kilo. Les enquêteurs ont évalué à 100 tonnes les quantités de viandes ainsi maquillées entre le 1er avril 2002 et le 31 mars 2005, pour un bénéfice chiffré entre 300.000 et 400.000 euros. Il lui est également reproché d'avoir fait passer des viandes décongelées pour des viandes fraîches et d'avoir recongelé environ 70 tonnes de viandes décongelées.
L'affaire avait été mise à jour à la suite, en mars 2005, d'une dénonciation effectuée par des salariés de l'entreprise. Le parquet, qui a fait valoir l'extrême gravité des infractions reprochées en insistant sur "le mépris des lois, des règles d'hygiène et des consommateurs" du prévenu, a requis à son encontre 2 ans de prison avec sursis et 50.000 euros d'amende. La défense a demandé quant à elle "la compréhension du tribunal", en insistant sur le fait que les manipulations, totalement reconnues par son client, avaient eu essentiellement pour but de maintenir la pérennité de l'entreprise, en proie à des difficultés financières.