"L'échalote a subi des dégâts colossaux cette année en raison du développement d'une bactérie, ce qui avoir des conséquences très fortes sur les exploitations", a indiqué vendredi Thierry Merret, président de la FDSEA du Finistère. Les mauvaises conditions climatiques ont dans un premier temps retardé la récolte, puis favorisé le développement de la bactérie "Burkholdeira Gladioli", passée des feuilles aux bulbes. Si bien que les producteurs d'échalotes dans le Finistère estime que "60% de leur production ne sera pas commercialisable, ce qui représente 21.000 tonnes soit 52% de la production française".
La récolte 2008 ne devrait pas rattraper le manque à gagner compte tenu de la "qualité et la quantité des bulbes plants", selon la fédération. Les échalotes dites "de tradition" se plantent bulbe par bulbe, sans mécanisation, contrairement à l'échalotte de semis, ce qui entraîne un coût de production plus élevé. Ses producteurs, principalement en Bretagne et en Pays-de-la-Loire, revendiquent son goût différent et ont ferraillé fin 2006 contre l'autorisation de la commercialisation de l'échalotte de semis venant essentiellement des Pays-Bas et qu'ils assimilent à de l'oignon.