Affiliés au Modef (Confédération nationale des exploitants familiaux), les producteurs se sont ensuite dirigés vers un supermarché, devant lequel ils ont gratuitement distribué 600 salades, avant d'aller inspecter les prix pratiqués au rayon fruits et légumes. "Les fruits et légumes sont toujours en crise, la salade plus que jamais", a estimé Raymond Girardi, président du syndicat agricole, qui évoque une batavia "payée 15 centimes au producteur" et revendue "jusqu'à 3 euros à Paris".
Désirant "interpeller les pouvoirs publics" afin d'obtenir "des prix rémunérateurs", M. Girardi a notamment mis en cause "les marges de la grande distribution". Selon lui, il faudrait payer la salade "30 ou 35 centimes" au producteur pour que celui-ci puisse tirer un bénéfice de son activité: "Au prix où on nous les achète, autant les donner", a-t-il expliqué.