« Je me suis installée en agriculture biologique il y a 30 ans et au plan personnel, je ne regrette pas du tout mes choix », témoigne Pierre de Contes, exploitant et responsable de Biocer, une coopérative agricole spécialisée en agriculture biologique, basée en Haute Normandie (*). « Il est fondamental pour l’avenir de la planète de travailler en pratiquant une agriculture biologique. Nous devons avoir bien avoir conscience de cela. Quand je me suis installée, dans mon secteur géographique, le taux de nitrates dans les nappes phréatiques était de 25mg. Maintenant, il a atteint 55 mg. Et la réponse qui est proposée est d’aller creuser plus profondément pour chercher de l’eau ailleurs afin de procéder à des mélanges ! On n’a pas pris à bras le corps les problèmes. Je suis plus que persuadé de l’intérêt à développer la filière bio et je suis convaincue qu’elle va poursuivre son développement. »
« Au plan économique globalement depuis 30 ans, je n’ai rien à envier à mes collègues conventionnels», ajoute Pierre de Contes. « Il faut en revanche gérer de manière très prudente nos revenus. Il y a de bonnes années où il faut mettre en réserve et des années où ça va moins bien, alors nous utilisons les réserves. Mais si je fais une moyenne sur les trente années passées, l’agriculture biologique est viable. Nous avons racheté toutes les terres de la fermes depuis que nous sommes installés. »
