Mickaël Verdier, agriculteur : « Je pense avoir trouvé mon système »

« L’avantage de travailler avec une entreprise, c’est qu’on n’est pas lié à un matériel : on peut choisir le matériel en fonction des conditions climatiques, de l’assolement. » Depuis 8 ans, Mickaël Verdier travaille en Tcs (techniques culturales simplifiées) et fait réaliser les travaux par une Eta. Il a donc pu tester différents types de matériel et comparer les résultats obtenus. L’agriculteur a commencé par expérimenter les TCs en parallèle au labour. Les résultats étant probants, il a abandonné le labour.

Mickaël Verdier a tout d’abord utilisé un combiné Cultichaum Amazone, avec 4 dents assez profondes de type fissurateur à l’avant et une herse rotative et un semoir à disque à l’arrière, pour reprendre le sol en profondeur. L’agriculteur ne travaillera qu’avec cet outil pendant 2 à 3 ans avant d’essayer d’autres techniques plus succinctes. Il a ensuite testé le combiné herses rotatives, le Rotalabour et le Horsch.

Avoir un sol très plat

« Le cultichaum demande de la puissance de tracteur et a une vitesse d’avancement moindre » remarque l’agriculteur. Il a testé le rotalabour sur des parcelles battantes et des chaumes de maïs. Le système engendre une terre un peu fine. Comme le risque de battance est élevé, Mickaël Verdier ne retiendra pas la solution. Les herses lui offrent un résultat plus satisfaisant :une bonne qualité de semis, avec une densité à la levée et un tallage comparable à celui obtenu avec le cultichaum, à un coût moindre. « C’est amplement suffisant quand on n’a pas besoin de soulever. Mais j’ai continué le cultichaum sur certaines parcelles avec risque de tassement pour resoulever le sol » constate l’exploitant. L’essai du Horsch sur chaumes déchaumés montre la nécessité de faire un déchaumage et d’avoir un sol très plat. Le Horsch sur Covercrop n’offre pas un semis régulier : Mickaël Verdier a remarqué une tendance au billonnage. Un essai sur une partie roulée juste avant semis a montré de bien meilleurs résultats.

3ha à l'heure

A présent, Mickaël Verdier utilise les herses et le Horsch sur 40ha chacun. Dès la moisson terminée, il réalise un déchaumage très superficiel avec un Discomulch. Il sème de la moutarde sur les parcelles où la paille est enlevée à l’aide d’un Delimbe sur le Discomulch. Les parcelles qui n’ont pas reçu de moutarde sont semées au Horsch. Les autres sont broyées et semées avec les herses à cause des débris. Mickaël Verdier remarque que la herse passe mieux avec les débris, à condition qu’ils soient relativement fins. L’atout du Horsch serait plutôt sa rapidité : « Avec 3ha à l’heure, c’est l’assurance de faire [les semis] en conditions optimums. » C’est avec le triticale que l’agriculteur rencontre le plus de soucis : « Le bémol par rapport au Horsch, c’est le triticale. A terme, je le sèmerai triticale avec des herses, c’est ce qui marche le mieux. Le triticale est plus long à lever, il demande un meilleur travail du sol. » Le système n’est pas figé : « La répartition herses - Horsch se fera en fonction de mes assolements futurs. Je pense avoir trouvé mon système avec çà. »