Après une première journée de négociations mercredi, les deux dernières tables rondes entre les acteurs économiques et sociaux, l'Etat, les collectivités et les ONG, seront consacrées pour l'une à l'agriculture et à la biodiversité, pour l'autre à l'instauration d'une démocratie écologique. Les "relevés de conclusions" seront alors transmis au palais de l'Elysée, d'où le président Nicolas Sarkozy annoncera les mesures retenues à partir de 16H00.
Une cérémonie très officielle a été conçue pour l'occasion, en présence de deux Prix Nobel de la Paix, l'ex-président américain Al Gore et la Kényane Wangari Maathai, et du président de la Commission européenne José Manuel Barroso. Le discours de M. Sarkozy est attendu comme le point d'orgue de ce processus inédit qui, depuis quatre mois, travaille à élaborer de nouvelles règles du développement économique, qui tiennent compte de la dégradation de l'environnement et du climat.
Mercredi, les deux premières tables rondes pilotées par le ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo et installées le matin par le Premier ministre François Fillon, ont arrêté une série de mesures dans le bâtiment - portant sur l'efficacité énergétique -, les transports et l'énergie, afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre et la dépendance au pétrole. L'instauration d'une taxe carbone en revanche a été renvoyée à l'arbitrage présidentiel: le principe est "acté", reste à définir les modalités d'application, ont assuré M. Borloo et Nicolas Hulot, qui en faisait la condition sine qua non du succès du Grenelle.
Le deuxième round de négociations, sur la santé, a décidé pour l'essentiel de prolonger la réflexion sur le traitement des déchets de douze semaines, faute d'expertises suffisantes, selon le ministre. Jeudi, les questions des pesticides, des organismes génétiquement modifiés et de la part du "bio" dans l'agriculture constituent les principaux points de désaccord entre les participants.