Mercredi soir à Chicago, le blé a terminé sur ses limites de hausse autorisées (limit up) sur des craintes d'une détérioration de la qualité des récoltes en Argentine (gel) et aux Etats-Unis (sécheresse). "L'annonce d'un retour prochain aux achats de l'Inde et du Pakistan a également soutenu la tendance", a précisé un opérateur. Les marchés américains seront clos jeudi et clôtureront plus tôt vendredi en raison des festivités de Thanksgiving.
Sans autre élément d'orientation que le marché américain de la veille, les prix du blé sur l'Euronext s'affichaient à la hausse de 3 à 4 euros jeudi avec 1.123 lots échangés en fin de matinée. L'échéance rapprochée de janvier valait 225 euros (+3,25 euros). Dans le même temps, 18 lots seulement de maïs avaient trouvé preneurs (échéance mars +3,25 euros à 306,75 euros). "Les acheteurs de maïs ne sont pas pressés car les disponibilités sont importantes. Les importations en provenance du Brésil ne faiblissent pas et la récolte française est meilleure que prévue", a affirmé un intermédiaire pour expliquer le peu d'activité du maïs.
Sur le marché physique (gré à gré) peu actif, le prix du blé se raffermissait en sympathie avec le marché à terme. "Notre exportation est en panne sèche du fait de la fermeté de l'euro tandis que l'activité intérieure est fortement ralentie à l'approche des fêtes de fin d'années", a indiqué un courtier français. A Rouen, la tonne de blé valait 221 euros en qualité standard en silo privé contre 215 euros la veille. La qualité supérieure (74 kg/220/11) cotait 225 euros contre 219 euros. L'orge fourragère était stable dans un marché sans affaire faute d'intérêt acheteur (210 euros nominalement livrée à Rouen).
