Il s'agit pour la plupart de responsables de sociétés de ventes de produits agricoles d'une quinzaine de départements, notamment poursuivis pour mise en vente de produits toxiques, défaut d'agrément pour la vente de pesticides et défaut d'autorisation de mise sur le marché. Certains produits étaient importés d'Espagne, de Belgique ou d'Italie.
Les faits reprochés se sont produits à partir de 2001, et les plaintes se sont multipliées après la constatation d'une forte surmortalité d'abeilles en 2002 et 2003. Une quinzaine de personnes et d'organisations comme la Confédération paysanne, l'Union nationale de l'apiculture française et France Nature Environnement se sont constituées parties civiles pour ce procès qui durera jusqu'au 30 novembre.
"Ce procès est emblématique des graves dérives de certains marchands de pesticides pour qui seul compte l'aspect financier, au détriment de la santé publique et de la protection de l'environnement", a indiqué à l'AFP Jean Sabench, apiculteur, responsable de la commission pesticides à la Confédération paysanne. Il a cité comme exemple la vente par l'un des prévenus de 3.000 litres de toxaphène, un pesticide interdit en France aux Etats-Unis et au Canada depuis une vingtaine d'années, pour tuer limaces et lapins.