Le procès, retardé dans la matinée par une manifestation contre la réforme de la carte judiciaire, a finalement été reporté à la demande des avocats, peu après la reconduite d'un mouvement de grève des avocats du barreau de Saint-Gaudens. Lors d'une assemblée générale, les avocats, qui protestent contre la suppression du tribunal de grande instance (TGI) et du tribunal de commerce de Saint-Gaudens prévue dans le cadre de la réforme, ont voté pour la poursuite de la grève de l'activité pénale, déjà en vigueur entre le 12 et le 25 novembre. Le procès pour la commercialisation de pesticides présumés dangereux devait initialement durer jusqu'à vendredi.
Les 16 prévenus sont pour la plupart des responsables de sociétés de ventes de produits agricoles d'une quinzaine de départements, notamment poursuivis pour mise en vente de produits toxiques, défaut d'agrément pour la vente de pesticides et défaut d'autorisation de mise sur le marché. Certains produits étaient importés d'Espagne, de Belgique ou d'Italie. Les faits reprochés se sont produits à partir de 2001, et les plaintes se sont multipliées après la constatation d'une forte surmortalité d'abeilles en 2002 et 2003. Une quinzaine de personnes et d'organisations comme la Confédération paysanne, l'Union nationale de l'apiculture française et France Nature Environnement se sont constituées parties civiles.