Un point de pH représente un enjeu de 13q/ha


Des sols acides dans 73% des situations (© B.N., Terre-net)
« Il faut démontrer l’intérêt des amendements basiques et les faire passer dans la pratique. C’est un constat qui se répète : il y a encore beaucoup de sols acides » remarque Jérôme Thibierge du réseau Opticoop. L’étude de la base de données du logiciel de plan de fumure Epiclès dans 4 coopératives des Pays de la Loire montre que les sols en situation acide représentent 73% des situations. Les agriculteurs ont tendance à négliger le chaulage. Autre constat sur les pratiques : « Quelque soit le statut acido-basique, le chaulage est le même. Il n’y a pas d’adaptation au statut acido-basique » souligne Laurent Varvoux de Terrena.

Battance et hygromorphie

Les enjeux du chaulage sont importants : « Que ce soit la battance ou l’hygromorphie, l’acidité aggrave la fragilité de la structure du sol » explique Laurent Varvoux. L’acidité d’un sol affecte aussi le potentiel de rendement : « Pour un point de pH en moins par rapport à l’optimum, l’enjeu est de 13q de blé dans cette région de limons sur schistes » note Jérôme Thibierge.

Un placement financier à 9,4%

Les investissements en amendements basiques sont très bien rentabilisés. Sur la base d’une durée de 2 rotations (maïs fourrage/blé/blé) avec un chaulage de redressement sur la 1ère et un entretien sur la 2ème, le redressement d’un point de pH est vite amorti. Il permet un gain de 44€/ha/an soit l’équivalent d’un placement financier à 9,4% sur 6 ans.

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