Cette action, menée en soutien à la grève de la faim à Paris de José Bové et de 15 autres militants qui réclamaient l'activation par la France de la clause de sauvegarde, avait été initiée par le collectif des Faucheurs volontaires de Gers. "Nous restons extrêmement vigilants", a précisé l'un des jeûneurs, Jean Lantaron. Le député PS et président du Conseil général du Gers Philippe Martin, présent samedi à Auch, a salué dans la décision du gouvernement, "non une victoire des anti-OGM mais de la raison et de l'intelligence".
"C'est aussi le résultat du travail des scientifiques qui ont apporté des éléments nouveaux justifiant l'application de la clause de sauvegarde", a-t-il ajouté. "Je regrette que l'on ait tardé, dans la mesure où cette clause est un engagement direct du Grenelle de l'environnement. On aurait pu gagner deux ans. C'est pourquoi je comprends les anti-OGM qui se sentent un peu floués par les volte-faces successives du gouvernement. Mais c'est malgré tout une victoire pour le consommateur et pour le combat que nous menons dans le Gers", a-t-il conclu.
M. Martin avait lancé en 2004 l'idée d'un référendum sur les cultures OGM en plein champ ayant recueilli plus de 16.000 signatures dans son département et contre laquelle l'Etat avait engagé une longe bataille judiciaire.
