"Dans ce débat, un scientifique, un chercheur devant son microscope, fût-il Prix Nobel, sera toujours, au journal télévisé de 20H00, moins médiatique qu'un faucheur volontaire qui vient de détruire une parcelle de culture OGM au mépris des années de travail de recherche, des enjeux alimentaires, et des enjeux biomédicaux", a déclaré M. Accoyer à des journalistes.
Selon lui, "il y a, dans cette affaire, un défaut d'informations objectives, une instrumentalisation, et une désinformation". "C'est ce qui explique qu'une majorité de Français ont pu être influencés par les prises de position les plus spectaculaires, mais également les moins républicaines, et les plus infondées scientifiquement", a-t-il poursuivi en dépit des conclusions du comité de préfiguration de la haute autorité sur les OGM allant dans le sens de l'activation de la clause de sauvegarde.
"Il y a 6 milliards d'hommes et de femmes, dont il est moralement et politiquement souhaité que tous accèdent à un niveau d'alimentation, à un niveau de vie, à un niveau de consommation qui s'approchent de ce qu'ils sont dans les pays d'Europe occidentale et d'Amérique du Nord. Or, avec les techniques que l'on a aujourd'hui, on ne sait pas faire", a ajouté M. Accoyer.