En Italie, "cette population vit depuis des années dans des conditions de précarité extrême, comparables à celles que l'on constate lors des crises humanitaires", a déclaré à la presse Antonio Virgilio, un responsable de MSF pour l'Italie, lors de la présentation du deuxième rapport de l'ONG sur le sujet, intitulé "Une saison en enfer".
"Le secteur agricole profite de ces travailleurs itinérants qui constituent une main d'oeuvre à bas coût, et d'une certaine façon les consommateurs aussi, puisqu'elle permet aux entreprises de maintenir des prix bas", a-t-il affirmé, dénonçant "l'hypocrisie régnant autour de ce problème".
Au total, 72% des quelque 600 travailleurs interrogés entre juillet et novembre 2007 par MSF dans le sud de l'Italie n'avaient pas de permis de séjour. Ils proviennent essentiellement d'Afrique subsaharienne, tandis que 5% sont issus de pays membres de l'Union européenne, principalement de Bulgarie de de Roumanie.