Loïc Lemaire, agriculteur (80): « Pratiquer avec un petit nombre de lots, pour se faire la main »


Loïc Lemaire en train se suivre une seconde formation sur les marché à terme, pour se perfectionner et les utiliser encore mieux que l'an passé (© D.R.)
Loïc Lemaire est agriculteur dans la Somme. Il a pu expérimenter pour la première fois le marché à terme l'an dernier. Objectif de l'opération: « Sécuriser mes prix, et avoir le meilleur revenu possible! En tant que chef d'entreprise, je suis obligé de raisonner comme cela », raconte l'agriculteur.

Quelques mois après la récolte 2007, l'agriculteur est allé ouvrir un compte auprès de sa banque, pour 4 lots de 50 tonnes de blé. Mais l'étape la plus diffiçile est venue ensuite, « quand il a fallu s’engager à vendre un lot, le premier lot ! ». C’était en mars 2007. Son « prix objectif » était à l’époque de 130€/tonne, « ce qui n’était pas très cher », commente l’agriculteur. Le prix au moment du rachat était en effet de 280€. « Mais le but a été atteint », relativise Loïc Lemaire, qui ajoute aussitôt: « Le plus difficile est de se satisfaire d’un prix. On a tous tendance à être spéculateur. Il faut avoir le tempérament à pouvoir faire abstraction des fluctuations du marché. Certains y arrivent, d’autres non et préfèrent arrêter ».

Une formation quoi qu'il arrive

La première expérience a donc été plutôt positive…Mais aurait pu l’être encore plus : « La prochaine fois, je prendrai une protection avec une assurance. J’étais novice, maintenant j’ai compris toute l’importance. » Car comme beaucoup, Loïc Lemaire n’y connaissait pas grand-chose il y a à peine deux ans.

Carte d'identité

  • Loïc Lemaire, EARL à Chaussoy (80)
  • 130 ha SAU
  • Polycultures élevage: porc engraissement, pomme de terre, légumes, 110 ha céréales
C’est suite à une formation, fin 2006, que l’agriculteur a décidé de se lancer. Après cette première expérience, il a voulu se perfectionner en suivant une seconde formation, notamment pour mieux comprendre le système des assurances, leur coûts. Car dans un contexte de marché très fluctuant, l’agriculteur pense y avoir recours pour la prochaine récolte. Et aujourd’hui, il semble être à l’aise : « Pour cette année, je vais engager la même quantité que l’an dernier, soit 4 lots. Je vais m’engager assez rapidement. A 200€/tonne, on est bien ; sans assurance ? Je ne pense pas ! ».

Les 4 lots engagés représentent environ le quart de sa production. Aux débutants comme lui, Loïc Lemaire conseille : « Il faut pratiquer avec un petit nombre de lots, pour se faire la main, et ne pas prendre trop de risques. Il ne faut pas pousser les personnes à en faire beaucoup au début. Car sur le papier, c’est facile, mais en réalité c’est autre chose…Il faut y aller progressivement, essayer la première année, pour comprendre le cheminement ». Mais il s’agit également de faire attention à ne pas trop spéculer : « Si l’on utilise mal le marché à terme, on peut aussi rapidement couler l’entreprise ! Une formation est la première étape, qu’on y aille ou pas. Même si l’on n’y va pas, cela permet au moins de comprendre comment cela fonctionne ».

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