![]() Loïc Lemaire en train se suivre une seconde formation sur les marché à terme, pour se perfectionner et les utiliser encore mieux que l'an passé (© D.R.) |
Quelques mois après la récolte 2007, l'agriculteur est allé ouvrir un compte auprès de sa banque, pour 4 lots de 50 tonnes de blé. Mais l'étape la plus diffiçile est venue ensuite, « quand il a fallu s’engager à vendre un lot, le premier lot ! ». C’était en mars 2007. Son « prix objectif » était à l’époque de 130€/tonne, « ce qui n’était pas très cher », commente l’agriculteur. Le prix au moment du rachat était en effet de 280€. « Mais le but a été atteint », relativise Loïc Lemaire, qui ajoute aussitôt: « Le plus difficile est de se satisfaire d’un prix. On a tous tendance à être spéculateur. Il faut avoir le tempérament à pouvoir faire abstraction des fluctuations du marché. Certains y arrivent, d’autres non et préfèrent arrêter ».
Une formation quoi qu'il arrive
La première expérience a donc été plutôt positive…Mais aurait pu l’être encore plus : « La prochaine fois, je prendrai une protection avec une assurance. J’étais novice, maintenant j’ai compris toute l’importance. » Car comme beaucoup, Loïc Lemaire n’y connaissait pas grand-chose il y a à peine deux ans.
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Les 4 lots engagés représentent environ le quart de sa production. Aux débutants comme lui, Loïc Lemaire conseille : « Il faut pratiquer avec un petit nombre de lots, pour se faire la main, et ne pas prendre trop de risques. Il ne faut pas pousser les personnes à en faire beaucoup au début. Car sur le papier, c’est facile, mais en réalité c’est autre chose…Il faut y aller progressivement, essayer la première année, pour comprendre le cheminement ». Mais il s’agit également de faire attention à ne pas trop spéculer : « Si l’on utilise mal le marché à terme, on peut aussi rapidement couler l’entreprise ! Une formation est la première étape, qu’on y aille ou pas. Même si l’on n’y va pas, cela permet au moins de comprendre comment cela fonctionne ».