La commercialisation, « pas sans les marchés à terme »


Les marchés à terme seront de plus en plus utilisés dans les années à venir, pour se sécuriser un prix de vente (© D.R.)
« Le marché à terme présente un intérêt réel pour la filière » explique Nicolas Pinchon, formateur chez Agritel, société spécialisée dans le conseil en commercialisation des céréales. « En prenant une assurance en cas d'augmentation du marché, on gère un prix minimum de vente, tout en profitant d'une hausse de prix si le marché monte.  Et l'intérêt du marché à terme est d'autant plus grand que l'on évolue de plus en plus dans un marché fluctuant », précise le consultant. Il s'agira, dans les années à venir, « de trouver des moyens de ne pas subir la volatilité des prix ». Le marché à terme est selon lui un des moyen à disposition.

Depuis 2006, Nicolas Pinchon estime en effet que les marchés connaissent « de moins en moins de limites », et peuvent partir à la hausse comme à la baisse. Ce phénomène s'explique par la conjugaison de plusieurs facteurs. D'abord à cause de la mondialisation des échanges commerciaux et des flux d'informations. Tout va plus vite, plus loin, en plus grande quantité. Ensuite, à cause d'un équilibre tendu entre la production et la consommation, fragilisé par les aléas climatiques ou la demande pour couvrir les besoins énergétiques. Le dernier facteur évoqué, et non des moindres, est la « disparition des filets de sécurité » de la politique agricole européenne. « Les fluctuations des prix que l'on connaît actuellement se rapprochent de celles des marchés mondiaux, qui étaient jusqu'à maintenant encadrées, masquées par la politique agricole européenne » explique Nicolas Pinchon.

L'objectif n'est pas de vendre au plus haut

Dans ce contexte, l'objectif pour les agriculteurs utilisateurs du marché à terme doit être « d'apprendre à péreniser leur revenu, sur plusieurs années ». Selon le formateur, les agriculteurs doivent adopter d'une manière générale un raisonnement moins spéculatif, et ne plus « perdre la tête » par rapport à la forte variation des prix : « Il ne faut pas chercher à vendre au plus haut, mais péreniser l'exploitation, car les risques sont aussi plus importants qu'avant. Certains, qui ont vendu à 200€/tonne, ont des regrets car les cours étaient alors à 300€/tonne !».

Et c'est aussi cette plus grande volatilité des prix qui fait que l'intérêt pour les marchés à terme est grandissant chez les agriculteurs. « Ils en entendent parler, veulent comprendre ce qu'est le marché à terme, ce que leur organisme stockeur leur propose, ou pourquoi le marché fluctue autant ».

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