![]() Philippe Braun : "En 20 ans, nous avons du perdre 100mm de pluie au printemps"(© B.N., Terre-net) |
C’est un constat : les rendements de blé dur stagnent dans le Sud-Est. Des années 60 jusqu’aux années 80-90, les rendements connaissaient une croissance régulière. Mais voilà une quinzaine d’années qu’ils plafonnent.
Ce phénomène est corrélé à l’aggravation de la sécheresse durant la montaison : « En 20 ans, nous avons du perdre 100mm de pluie au printemps. Cela peut expliquer la stagnation des rendements » illustre Philippe Braun, ingénieur Arvalis. En effet, le déficit hydrique à la montaison provoque une perte de grains : « Le nombre de grains/m² est tributaire d’une biomasse à floraison » remarque Philippe Gate d’Arvalis.
Deuxième cause : l’amplification du phénomène d’échaudage pendant le remplissage. En effet, la somme des températures maximales supérieures à 25°C sur la période du 10 mai au 10 juin connaît une nette augmentation depuis les années 80. Et les conséquences se font sentir sur une composante du rendement : « Les températures élevées ont un impact négatif sur le Pmg (poids de mille grains) » souligne Philippe Gate.