"La PAC a un coût pour le contribuable européen, mais son absence aurait un coût supérieur car il faudrait importer plus de matières premières agricoles", a expliqué mardi sur le stand de son ministère M. Barnier. L'ancien commissaire européen a expliqué les mécanismes de la seule politique entièrement communautaire, avant de revenir à la vision française de l'avenir de la PAC. "Si on "détricote" la PAC, on prendra le chemin que souhaitent les anglo-saxons, c'est-à-dire une grande zone de libre-échange, une vision très libérale, trop libérale", a estimé M. Barnier.
Evoquant le "bilan de santé" qui doit être fait au second semestre de cette année, lors de la présidence française de l'Union européenne, M. Barnier redit qu'il "faut réduire certaines aides directes aux grandes cultures, comme les céréales, dont les prix ont beaucoup augmenté". Le ministre souhaite une "redistribution de ces aides envers les productions ovine, biologique, de fruits et légumes, de lait et de protéagineux ainsi que pour la création d'outils de gestion de crises climatiques et sanitaires".