Dans une lettre adressée au ministre de l'Agriculture Michel Barnier, dont l'AFP a obtenu copie, Philippe Vasseur explique "que les moyens de l'Agence n'étaient pas à la hauteur des perspectives qui m'avaient été annoncées". En janvier, l'ancien ministre de l'Agriculture avait déploré publiquement le fait que cet EPIC (établissement public industriel et commercial) ait un budget annuel insuffisant (2 millions d'euros pour 2008 dont 1,4 million des pouvoirs publics) et avait souhaité que celui-ci soit porté "entre 10 à 15 millions par an".
M. Vasseur, président de l'Aficar depuis 2006, demandait aux organisations agricoles de dégager des budgets supplémentaires, notamment en prélevant des sommes d'argent sur les contributions volontaires obligatoires (CVO) que les interprofessions collectent auprès des agriculteurs. Malgré de nombreuses promesses des organisations et organismes financiers liés à l'agriculture, M. Vasseur n'a jamais vu arriver l'argent espéré dans les caisses de l'Aficar pour "promouvoir l'image de l'agriculture auprès des consommateurs et de valoriser les métiers et les produits issus des territoires ruraux".
M. Vasseur espère, "sans toutefois entretenir d'excessives illusions", que sa "démission donnera l'occasion d'une réflexion ramenant aux fondements de l'Aficar pour promouvoir une communication au service de toute l'agriculture en privilégiant le message plutôt que l'émetteur".