"Je crois plus que jamais à la réforme des relations commerciales. La France reste un pays trop cher par rapport aux voisins européens. Il faut sortir d'une trop forte complexité, il faut un système plus simple, plus lisible", a déclaré M. Chatel, également en charge de l'Industrie depuis mardi, lors des Assises de l'industie alimentaire (Ania). "Couplée à la loi Raffarin (sur l'implantation commerciale), la loi Galland (régissant les relations commerciales) a eu les pires effets. Nous avons perdu sur tous les tableaux", a-t-il indiqué, soulignant que ces lois n'avaient pas permis de protéger le petit commerce et avaient tué la concurrence dans la distribution.
Il répondait ainsi au président de l'Ania, Jean-René Buisson, qui s'est opposé jeudi à "toute nouvelle réforme" de la législation sur les relations commerciales, alors que le gouvernement prévoit d'autoriser les distributeurs à négocier les tarifs des industriels dans le cadre de la loi de modernisation de l'economie. Les distributeurs militent depuis l'été pour cette réforme, alors que les industriels sont contre car ils craignent le "diktat" des enseignes. "Ce ne sera pas la loi de la jungle, puisque l'interdiction de la revente à perte est maintenu. Nous mettrons en place cette réforme avec tous les garde-fous nécessaires", a-t-il ajouté.
