Le premier fongicide pointe à l'horizon

Blé

Le piétin

Pensez-y ! Pour connaître le risque piétin dans vos parcelles, faites vos simulations sur le modèle maladie piétin.

Les modélisations effectuées dans diverses régions donnent un niveau de pression du type de celui de 2001. Les conditions météo que nous connaissons actuellement dans le nord de la France lui sont favorables. En effet, les périodes humides au printemps favorisent son développement. La seule variable qui limite son développement à ce jour est la température. La densité de talles par m² inférieure à la normale va également limiter le transfert de la maladie de talle en talle : plus les tiges sont en contact les unes des autres, plus la probabilité est grande que la maladie passe de tige à tige. Etant dans une année intermédiaire, la seule façon de connaître le risque à la parcelle est la simulation.

Le seuil de nuisibilité est de 30 tiges sur 100 à partir du stade épi 1cm. A ce niveau d’infestation, la rentabilité est assurée par le traitement. Les dégâts du piétin peuvent aller jusqu’à 10 quintaux si elle occasionne une verse !

• Quelques variétés sensibles : Apache, Dinosor, Isengrain, Orvantis, Royssac, etc.

La septoriose

Pycnide de Septoriose tritici sur une feuille de blé (© D.R.)

En ce qui concerne la septoriose, elle n’est pas préjudiciable à ce jour. Cependant, les pluies qu’on a actuellement sont favorables, si les températures mini sont supérieures à 6°C, à la mise en place de l’inoculum de base sur les feuilles basses. Il suffira de très peu de millimètres de pluie au stade 2 nœuds pour rendre la situation explosive.

Pensez-y ! Pour connaître le risque septoriose dans vos parcelles, faites vos simulations sur le modèle maladie septoriose.

Le seuil d’intervention pour cette maladie est relativement simple : suivre le risque maladie sur le modèle septoriose mis à disposition sur le site et quand le seuil est dépassé, l’observation de la F3 (troisième feuille en partant du haut) permet de donner la date d’intervention et de moduler la dose du fongicide (voir conseil modèle sur ce site).

• Quelques variétés sensibles : Andalou, Baltimor, Dinosor, Forban, Orvantis, Pytagor, Richepain, Royssac, Scipion.

Les rouilles

Les pluies que nous venons d’avoir ont lessivé les pustules de rouilles mais une dizaine de jours sans pluie seront suffisant pour faire réapparaître les pustules de rouille jaune sur les variétés sensibles.

Rouille sur blé

Il est bien visible sur le graphique ci-dessus, résultant d’une simulation avec les données météo d’Eure et Loir, que le début du mois de mars a été très favorable à la sporulation et que depuis le 10 mars, la situation y est beaucoup moins.

Orge d’hiver

Rynchosporiose

La rynchosporiose est favorisée par des températures fraîches et de la pluie. Elle monte sur les étages foliaires supérieurs par l’action des éclaboussures dues à la pluie. Donc si le temps reste sec, l’évolution sera nulle. En ce moment, la météo lui est donc très favorable.

Attention, c’est une maladie dont l’incubation est assez longue. Pour les températures actuelles, elle est d’une quarantaine de jours. C'est-à-dire que les contaminations qu’on a actuellement devraient apparaître vers la fin avril sur la F4 définitive si les orges sont au stade 1 nœud.

Helminthosporiose

En ce qui concerne l’helminthosporiose, la simulation de cette année en Eure-et-Loir (courbe bleue) est légèrement supérieure à l’année 2001 (courbe rouge). Pas d’inquiétude pour le moment mais c’est une maladie à surveiller de près.

 

Surveillez de près les variétés sensibles tels que Estérel et Abondance.