"Depuis sept ans, la France aurait dû transposer les directives européennes concernant les biotechnologies et en particulier les OGM. Elle ne l'a pas fait et pendant cette période s'est installé un vide, où ont prévalu des actions violentes et des amalgames", a déclaré à l'AFP M. Accoyer. Il était interrogé sur le projet de loi sur les organismes génétiquement modifiés (OGM), texte controversé dont l'examen débute mardi au Palais Bourbon.
Pour le président de l'Assemblée, s'agissant des OGM, "l'opinion française ne s'est pas faite sur une information équilibrée et objective". "On a fait l'amalgame entre des intérêts privés, qui sont probablement critiquables, et les OGM en général, qui sont vitaux pour l'avenir de notre agriculture, de notre agronomie, de la recherche, des nouveaux médicaments, bref des domaines où la France doit être présente", a-t-il poursuivi.
"En 1997, il y avait 115 cultures expérimentales en plein champ d'organismes génétiques végétaux modifiés. En 2007, il y en avait 13, et cette année il n'y en aura probablement pas. Or l'environnement, la santé, l'avenir de l'alimentation de l'humanité dépendent des biotechnologies", a fait valoir M. Accoyer. "Dans ces conditions, on comprend bien que la France ne doit surtout pas perdre pied. Nous avons besoin d'objectivité, nous avons besoin d'un débat équilibré, où l'amalgame, le terrorisme intellectuel, la violence ne l'emportent pas sur la rationalité et la connaissance", a-t-il ajouté.
