Après deux séances consacrées à l'intervention des ministres et à la discussion générale, les députés devaient s'attaquer, dans l'après-midi et en soirée, aux dispositions phares du texte: les principes encadrant le recours aux OGM, la création du Haut conseil des biotechnologies et surtout le très controversé sujet de la "coexistence" entre cultures avec et sans OGM.
La discussion générale, qui s'est achevée mercredi à l'aube, a donné lieu à de vives passes d'armes dans l'hémicycle, notamment sur le rôle des lobbies pro et anti-OGM, et sur celui des "faucheurs volontaires", salués comme des "lanceurs d'alerte" par Noël Mamère (Verts), mais qualifiés de "voyous" par l'ancien ministre Christian Jacob (UMP). "Ce texte demande de l'humilité et non des anathèmes. Il est imparfait. Nous ne visons pas la perfection mais une certaine honnêteté qui a manqué jusqu'à présent aux majorités successives", a plaidé la secrétaire d'Etat à l'Environnement Nathalie Kosciusko-Morizet, appelant les députés à prendre ce projet "pour ce qu'il est".
