La météo actuelle n’est pas favorable à une formation optimale du nombre de grains par m². Deux raisons à cela : la première est liée aux températures et au rayonnement et la deuxième, aux conditions actuellement favorables au développement du sclérotinia.
On peut calculer à partir du rayonnement et de la température un indice qu’on appelle le quotient photothermique. La température permet de produire le nombre de fleurs et le rayonnement a une incidence sur la transformation des fleurs en siliques. Le cumul du quotient photothermique permet donc de connaître le potentiel interannuel de la quantité de siliques produites par m².
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Quotient photothermique (stade début floraison 25 avril 2008)
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Quotient photothermique (stade début Floraison 10 Avril 2008)
Comme visible sur les graphique ci-dessus, les variétés précoces qui ont commencé à fleurir vers le 10 avril se retrouvent avec un quotient photothermique supérieur aux variétés plus tardives qui ont commencé à fleurir vers le 25 avril. Les variétés précoces devraient donc avoir un nombre de siliques par m² supérieur aux autres variétés.
Le rayonnement intercepté est primordial
Cet indice ne représente qu’un élément dans la composante de rendement mais le nombre de grains reste quand même une des principales variables de réussite pour le potentiel du colza. Il est difficile d’extrapoler les pertes potentielles de grains par m² dans cette situation. Tout n’est pas joué à ce jour : le rayonnement intercepté par les siliques au moment de la formation de celles-ci est primordial car celui-ci a une action photosynthétique et permet un bon remplissage des grains. Si le soleil n’est pas au rendez-vous dans une vingtaine de jours, il se pourrait que le rendement n’y soit pas non plus.
Comme le montre le graphique ci-dessous, seules 2 régions sur 6 (Rennes et Poitiers) se retrouveraient avec un indice confortable. Pour Toulouse, Reims, Lille et Digny, les valeurs seraient du même type que celles constatées en 2001 et donc trop faibles pour satisfaire une floraison optimales.
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En 2005, l’indice était également faible tout au long de la floraison. Il avait été compensé par un rayonnement élevé pendant la phase autotrophie de la silique (remplissage des grains) et avait donc permis des rendements tout à fait honorables. A suivre.