L'une des options envisagée par un groupe de travail de représentants des 27 consisterait à n'accepter que les biocarburants de pays ayant ratifié "au moins dix" traités internationaux d'une liste de douze, selon un document de travail encore provisoire. Quatre traités (y compris le protocole de Kyoto sur la réduction des émissions de carbone) portent sur le climat et huit autres sur le droit du travail (non exploitation des enfants, liberté syndicale, etc.) Cette option exclurait de facto des pays non signataires comme les Etats-Unis.
D'où un ajout récent du groupe de travail : dans des cas "exceptionnels", si un pays n'a pas ratifié ces traités il pourra fournir des informations montrant qu'il applique les mêmes normes. Une autre option prévoit d'obliger l'industrie à respecter une série de critères : plans pour empêcher la pollution de l'air et de l'eau, maintien de la qualité des sols, consultation de la population locale, respect des normes inscrites dans les conventions internationales sur le travail.
Le groupe de travail doit présenter ses travaux le 7 mai aux ambassadeurs des pays de l'UE. "Il y a un large consensus au sein de l'UE pour inclure des critères sociaux et environnementaux" à la production de biocarburants, a souligne la présidence slovène de l'UE. Les pays de l'UE se sont fixé un objectif contraignant d'utiliser 10% de biocarburants dans leur consommation totale de carburants d'ici 2020. Seules les productions respectant des critères durables précis devront toutefois être comptabilisés à l'avenir par les Européens pour atteindre cet objectif. Ceci limitera de facto l'importation dans l'UE de biocarburants non conformes.