Le WWF, qui prévoit de déposer à 9h30 mardi matin 305 pots de miel "à l'attention des 305 députés qui ont voté en faveur du projet ou se sont abstenus" en première lecture, manifeste ainsi son "désaccord pour une loi qui légalise la contamination génétique et condamne notre agriculture de qualité".
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De leur côté, la fédération France Nature Environnement, la fondation Nicolas Hulot et la Ligue de protection des oiseaux souhaitent "attirer l'attention sur l'enjeu majeur" de ce vote dont dépendent, selon leur communiqué, "la préservation et l'intégrité de l'environnement, de la santé et des productions sans OGM, mais aussi le libre choix alimentaire". "Rappelons que notre agriculture a beaucoup à perdre car son image et sa compétitivité reposent sur la variété et la spécificité de ses terroirs (tels les AOC) qui disparaîtraient sous l'effet conjugué des contaminations génétiques et d'une agriculture encore plus industrialisée".
Ce que défend également la sénatrice UMP du Bas-Rhin, Fabienne Keller, alliée pour la cause au sénateur Vert du Haut-Rhin, Jacques Muller: "Il convient de préciser dans le texte ce qu'on entend par +sans OGM+, en imposant un étiquetage dès lors qu'on dépasse une seuil de 0,1%, cité explicitement", a-t-elle indiqué à l'AFP. Si la loi ne fixe pas un tel seuil, c'est celui de la directive européenne (0,9%) qui sera retenu par défaut, ajoute-t-elle, un seuil "neuf fois plus élevé alors qu'on ne maîtrise pas les effets en cas de dissémination large" dans les champs voisins et les espaces naturels.
Le Sénat a adopté le texte le 16 avril, se contentant d'adopter un amendement à l'article 1er, le seul qui sera discuté et qui prévoit "des filières de production et commerciales qualifiées +sans OGM+", mais sans précision de seuil, ce qui renvoie à la définition européenne.