Le ministre conservateur de l'Agriculture Josef Pröll est "déçu", a indiqué un de ses porte-parole. Le ministre a néanmoins souligné que la culture de ces variétés restera interdite dans la petite république alpine. "L'Autriche s'attendait à cette décision", a encore indiqué le porte-parole. Mais Vienne attend toujours des propositions de la part de Bruxelles sur la question de la "co-existence", c'est-à-dire la culture côte à côte de plantations traditionnelles et de variétés ayant subi des transformations génétiques.
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La Commission européenne, se conformant à une décision de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) de 2006, a sommé mercredi l'Autriche de lever l'interdiction d'importation de maïs transgénique de type MON810 et T25 comme produit alimentaire et de fourrage.
Du côté du partenaire social-démocrate des conservateurs au sein du gouvernement, la porte-parole Petra Bayr, chargée des questions d'environnement, a souhaité que "des partenariats soient trouvés au niveau européen pour empêcher l'intrusion des technologies génétiques dans l'alimentation". L'opposition écologiste des Verts a, elle, appelé à une réponse scientifique accrue aux arguments des semenciers et l'extrême droite a dénoncé "une victoire des lobbies".
Un expert de l'organisation Greenpeace, Steffen Nichtenberger, a, lui, demandé au ministre de l'Agriculture de protéger les consommateurs autrichiens "soit en maintenant l'interdiction d'importation, soit en interdisant l'usage de maïs transgénique dans les produits alimentaires et de fourrage" pour des produits labellisés.