Le Conseil est "favorable à ce que les producteurs de fruits et légumes s'organisent pour renforcer leur pouvoir de marché face aux distributeurs sous réserve qu'ils conservent une réelle autonomie dans leur politique de prix". Le ministre de l'Agriculture Michel Barnier avait sollicité l'avis du Conseil de la concurrence sur une nouvelle organisation économique de la filière fruits et légumes, notamment sur la séparation des actions des associations d'organisations de producteurs (Aop) au regard des règles de concurrence, notamment en ce qui concerne la régulation des volumes et des prix.
74 % du chiffre d'affaires
Le Conseil de la concurrence rappelle que "le secteur des fruits et des légumes est régi par une organisation commune de marché (Ocm) qui offre aux producteurs des dérogations importantes au droit commun de la concurrence, notamment en permettant une coordination entre producteurs qui restent indépendants". "L'Ocm leur permet ainsi de renforcer leur position sur le marché au sein d'organisations de producteurs ou d'associations d'organisations de producteurs, face à une demande très concentrée (car) la grande distribution concentre 74% du chiffre d'affaires des fruits et légumes au détail", souligne le Conseil.
"Les Aop de commercialisation, en jouant le rôle de grosses organisations de producteurs mettant en commun la vente et permettant aux producteurs de renforcer leur pouvoir de négociation vis-à-vis des distributeurs, semblent être une réponse efficace pour faire face aux spécificités économiques du secteur, tant qu'elles n'atteignent pas une position dominante", estime le Conseil.