"Dans un sursaut lucide et courageux, l'Assemblée nationale a refusé par 136 voix contre 135 d'examiner le projet de loi sur les OGM", salue Attac France dans un communiqué, jugeant que "les députés ont eu raison de rejeter une loi qui n'assurait pas la non-dissémination des OGM dans nos champs". "Le Parlement doit rédiger maintenant une proposition de loi garantissant une réelle liberté de produire et consommer sans OGM", poursuit l'association, qui réclame par ailleurs l'interdiction par le Parlement européen de "l'importation de soja et maïs transgéniques pour l'alimentation animale".
Attac appelle "à sortir l'agriculture des règles du libéralisme mondial et à permettre à l'ensemble des États d'exercer leur droit fondamental à la souveraineté alimentaire en développant une agriculture paysanne de proximité".
Le projet de loi controversé sur les OGM a été rejeté mardi par l'Assemblée nationale, après l'adoption surprise à une voix près (136 contre 135) d'une motion de procédure PCF défendue par André Chassaigne, ce qui entraîne automatiquement la fin de l'examen du texte. Après ce rejet, le Premier ministre François Fillon a décidé de convoquer la Commission mixte paritaire Sénat-Assemblée.