Un "coupable idéal" mais pas toujours responsable

"Il faut regarder les spécificités qui entourent les projets", a soutenu Philippe Tillous-Borde, directeur général de Prolea, la filière française des huiles et protéines végétales, au cours d'une rencontre avec la presse à Bruxelles. "L'agitation est une source de démotivation pour les citoyens européens", a-t-il affirmé.

L'Union européenne s'est fixé un objectif de 10% de biocarburants pour la consommation de son parc de véhicules en 2020 dans le cadre de son plan de lutte contre le réchauffement climatique. "Or 75% de ce parc de véhicules est équipé de moteurs diesel et utilise du gazole, importé pour 90% de Russie", a-t-il souligné. Le projet européen vise à produire du biodiesel et de l'éthanol avec des oléagineux --colza et tournesol-- et du maïs.

En France, 2,5 millions d'hectares d'oléagineux seront cultivés en 2010 pour la production d'huiles alimentaires et l'incorporation de 7% de biodiesel dans les gazoles. "La première génération de biocarburants en Europe représentera 7% des terres agricoles à terme", a insisté M. Tillous-Borde.

"Chaque litre de biodiesel permet en outre de générer 1,5 kg d'aliments pour les élevages appelés à remplacer les tourteaux de soja importés du continent américain, principalement du Brésil et d'Argentine", a-t-il ajouté. "La politique européenne est équilibrée, en ce sens qu'elle vise à réduire la dépendance envers une production dont dépend l'élevage et cherche à résoudre les problématiques posées par le réchauffement climatique", a-t-il assuré.

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