"Lorsque certains leaders emblématiques du lobby anti-OGM depuis les tribunes insultent les députés, nous ne sommes plus dans le fonctionnement normal de la démocratie", a déclaré à la presse M. Accoyer en sortant d'une séance très agitée. Mardi, des menaces "du style on va vous faire la peau" ont été entendus par des députés de la majorité, a assuré le président de l'Assemblée. M. Accoyer ne visait pas nommément José Bové, présent dans les tribunes.
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Le président a suspendu la séance après un très vif incident opposant la gauche à l'orateur du Nouveau centre Philippe Vigier, qui a lancé à l'opposition: "j'aurais aimé qu'en 1986 vous soyez un peu plus rapide lorsqu'on savait qu'il y avait des kits de détection du sida qu'on pouvait légaliser en France et que vous avez attendu une année pour les légaliser dans ce pays".
"Il est bien entendu que les propos peuvent être excessifs, passionnés", a commenté le président de l'Assemblée, estimant cependant que ces propos venaient après "une campagne violente et menaçante" des anti-OGM. "J'ai voulu en suspendant la séance que cette violence dont les députés ont été l'objet, qui s'est prolongée cet après-midi depuis les tribunes en direction des députés de la majorité, ne se prolonge pas dans l'hémicycle", a-t-il indiqué. "J'ai été très préoccupé par la dérive des débats et encore plus par la dérive de l'action de certains lobbies anti-OGM", a-t-il conclu, estimant que le lobby adversaire pro-OGM n'avait pas entrepris d'actions "qui ne soient pas républicaines".
