Un début de campagne prometteur

Surface en hausse D’après le Scees, les surfaces de maïs grain seraient en hausse de 5%, à 1.550.000ha, chiffre confirmé par Arvalis. Les surfaces de maïs semences sont en très forte croissance et atteignent 55.000ha. Plus difficile à estimer à cause des changements possibles de destination en cours de campagne, le maïs fourrage augmenterait de 2 à 4%.

« Les semis sont presque terminés. Il y a encore 15.000ha à semer dans le Sud-Ouest et 20.000ha dans les Pays de la Loire. Il pleut tout le temps et les parcelles se ressuient mal » chiffre Jean-Paul Renoux à l’occasion d’un point presse sur le début de campagne maïs réalisé aux Culturales Sud. Cependant pas de quoi s’alarmer : « Il est possible de semer du maïs jusque fin juin à condition de changer la précocité de la variété ».

La configuration de l’année 2008 est très différente de celle de l’an dernier, les producteurs ayant été échaudés des semis tardifs : « Dans le Sud-Ouest, les gens ont tellement eu peur qu’ils se sont vraiment remués pour semer tôt » remarque Jean-Paul Renoux. Ainsi cette année, le créneau de semis médian est quasiment identique dans le Sud et dans le Nord : près de 2/3 des maïs ont été semés entre le 23-25 avril et le 5-10 mai.

8 à 10 feuilles

Très peu d'attaques de taupins (© Terre-net)

Jean-Paul Renoux souligne des vitesses d’installation exceptionnelles. Les conditions humides ont saturé les sols et elles ont été suivies d’une période chaude qui a favorisé une levée rapide des maïs. Sur la façade atlantique, les maïs sont au stade 5 à 6 feuilles. Ils sont à 7-8 feuilles sur les zones plus continentales. Les semis de début avril ont atteint le stade 8 à 10 feuilles.

Il y a eu très peu d’attaques de taupins. Les désherbages ont été un peu compliqués à cause des conditions poussantes et des créneaux d’intervention restreints mais les retours n’indiquent pas de problèmes majeurs.

Réservoirs pleins

Cette année, la disponibilité en eau ne devrait pas être un facteur limitant : « Toutes les nappes du Jurassique sont pleines. Même la nappe de Beauce entame une remontée. Tous les réservoirs sont pleins » note le spécialiste d’Arvalis.

Désormais, l’heure est à la surveillance des insectes ravageurs, pyrales et sésamies. Arvalis suit le sujet de près à cause du dossier qualité sanitaire, avec pour objectif de mieux anticiper les traitements.