Une déclaration signée par 8 scientifiques de 7 pays européens
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« La réduction de nombre de pesticides engendrera l’apparition de résistances ». C’est pour alerter les institutions européennes sur ce sujet que des scientifiques de 7 pays européens ont signé la "déclaration de Ljubljana" en Slovénie le 22 avril 2008. En effet, le projet de règlement européen actuellement proposé par le Parlement pourrait aboutir à la suppression de 70 à 85% des substances qui resteront à l’issue du processus de révision de la directive 91/414 qui a déjà engendré une suppression de plus de 50% des matières actives disponibles. Or, en réduisant la palette des substances à disposition, la pression va se faire plus forte sur les produits restants, augmentant ainsi le risque d’apparition de résistance.
Jusqu’à présent, le problème des résistances a souvent été résolu grâce à la mise en marché de nouveaux produits mais les scientifiques s’inquiètent des capacités de l’industrie phytopharmaceutique à fournir suffisamment de solutions pour remplacer les produits interdits et ceux qui deviendront inefficaces. Un nouveau produit nécessite 10 ans et 200 millions d’euros d’investissement. Les conditions de mise en marché ne permettent à l’industrie de ne lancer que 5 nouvelles substances actives/an.
![]() Seulement 5 nouvelles substances /an (© B.N., Terre-net) |
Un investissement de 200 millions d'euros
« Afin de sauvegarder la production alimentaire à des prix abordables, il est essentiel d’offrir aux agriculteurs un accès à une diversité acceptable en matières de solutions pour la protection des cultures. Il est essentiel de prévenir ou de retarder le développement de parasites résistants, et de maintenir l’efficacité des produits pour la protection des cultures restants » a indiqué le Dr Ian Denholm, porte parole des scientifiques.
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