"Ce qui est sûr c'est que l'accord est valable, avec ou sans Cycle de Doha", et "les Européens se doivent de le respecter", a réitéré M. Ruiz à Brasilia qui avait déjà abordé le sujet lundi à Genève.
L'Union européenne et l'Amérique latine se sont mis d'accord à l'OMC sur la fin de la "guerre de la banane" qui les oppose depuis 25 ans. Cet accord, qui prévoit de ramener progressivement d'ici à 2016 le droit de douane européen à 114 euros par tonne contre 176 actuellement, n'a pas été formellement signé. Les Latino-Américains affirment que l'accord ne dépend pas de la conclusion des négociations du Cycle de Doha au sein de l'OMC. "Même si on n'a pas conclu le Cycle de Doha, il est valable de toutes façons", a déclaré M. Ruiz.
Néanmoins, le secrétaire au commerce européen, Peter Mandelson, n'a pas confirmé si l'accord sur la banane serait appliqué ou non, après l'échec mardi de la réunion à Genève qui visait à conclure le Cycle de Doha sur la libéralisation du commerce mondial. "Tous les pays signataires vont se battre pour faire respecter l'accord", a souligné le ministre Costaricien précisant que si l'Europe le rejette, les pays latino-américains feront "une action conjointe" et certainement "appel à l'OMC". Il a cependant appelé à privilégier "la voie diplomatique". "Je voudrais laisser quelques semaines à l'UE pour qu'elle réfléchisse", a dit M. Ruiz qui accompagnait le président costaricain Oscar Arias à Brasilia.