Approuvée en novembre 2006 par le gouvernement, cette "écovallée" qui fait l'objet d'une opération d'intérêt national (OIN) va pouvoir démarrer après la publication dimanche au journal officiel, du décret de création de l'Etablissement public d'aménagement (EPA) qui pilotera l'opération. "C'est un instant aussi important que le jour où a été créée Sophia-Antipolis", la technopole des Alpes-Maritimes dédiée aux nouvelles technologies, a affirmé Christian Estrosi au cours d'une conférence de presse, fixant à ce nouveau projet l'objectif de créer 30.000 emplois sur 30 ans.
L'enjeu de cette opération, "Ecovallée", située dans la plaine de la rivière le Var, est de conduire l'aménagement "maîtrisé et harmonieux" de la zone de 10.000 hectares située à l'entrée ouest de Nice qui constitue le dernier territoire d'importance où peut se développer l'activité économique du département des Alpes-Maritimes, coincé entre mer et montagne.
Christian Estrosi souhaite faire de cet espace, dont il dénonce l'urbanisation jusqu'ici "anarchique", un "modèle de développement durable" dans le domaine de l'habitat, des transports, de l'agriculture et de l'industrie. Le député-maire de Nice souhaite que le développement de cette zone connaisse l'ampleur des OIN ayant abouti à la création du quartier de La Défense ou d'Euroméditerranée à Marseille.
Seuls 450 hectares de ce territoire, dont une partie est classée en zone Natura 2000, seront urbanisés. Un grand parc urbain "sur le modèle de Central Park" ainsi qu'un parc naturel départemental devraient voir le jour. Un pôle multimodal unique regroupant l'aéroport, situé dans le prolongement de la plaine du Var, la future gare TGV, la gare routière est également prévu. Cet espace, qui devrait accueillir le futur grand stade de Nice, a également l'ambition d'attirer des entreprises, laboratoires de recherche et sections d'université en lien avec la protection de l'environnement et les énergies alternatives.