Dans un document intitulé "Questions-Réponses", le service régional de la protection des végétaux de la préfecture précise qu'en 2008, ce sont environ 1.900 hectares de plants de maïs (pas les sols) qui seront traités en Alsace où trois de ces coléoptères nuisibles ont été découverts l'an dernier et neuf autres cette année. Un deuxième traitement chimique est prévu, à 15 jours d'intervalle, pour "éliminer les larves avant de démarrer la récolte du maïs afin d'éviter de nouvelles pontes d'adultes et toute dissémination".
Le meilleur résultat de la lutte est obtenu par l'association des insecticides à la rotation des cultures, selon la préfecture. Les agriculteurs ont interdiction de cultiver du maïs pendant deux années dans la zone d'un kilomètre autour du foyer. Dans la zone de un à six kilomètres autour du foyer, cette interdiction est obligatoire pendant un an. Dans la zone de 6 à 40 km, la rotation est fortement recommandée.
En Alsace, Rhône-Alpes, Bourgogne, Italie, Autriche, Hongrie, Allemagne, USA
Les foyers sont détectés grâce à un réseau de piégeage. 270 pièges, contenant des phéromones sexuelles femelles, ont ainsi été placés dès la mi-juin dans les parcelles de maïs en Alsace, notamment dans les zones de monoculture du maïs, à proximité des aéroports et des aires d'autoroutes à fort trafic international. Les pièges sont relevés une fois par semaine de mi-juin à mi-octobre.
L'an dernier, il y a eu deux foyers en Alsace, deux en Rhône-Alpes et un en Bourgogne. En Europe, il existe des foyers en Italie, Autriche et Hongrie. Cet été, l'Allemagne a signalé un foyer important en Bade-Wurtemberg, voisin de l'Alsace, ainsi que trois foyers en Bavière. Ce ravageur du maïs coûte de l'ordre d'un milliard de dollars par an aux USA et son installation en France serait susceptible de coûter 150 millions d'euros, rappelle la préfecture. Le document peut être consulté sur www.haut-rhin.pref.gouv.fr.
