Les brasseurs ont enregistré cette année une hausse "au bas mot entre 5% et 8%" de leurs coûts de production, a expliqué à l'Afp, Gérard Laloi, président de l'organisation professionnelle des Brasseurs de France. "Entre la hausse des matières premières de l'orge et du houblon, et celle de l'énergie", les brasseurs "vont être dans l'obligation de majorer de façon significative leurs prix de vente à la distribution", a ajouté M. Laloi qui a précisé que ces coûts, ajoutés à ceux de l'emballage représentent 65% du prix de revient des produits.
Kronenbourg, leader du marché en France, a confirmé à l'Afp que "la hausse des tarifs était d'autant plus inévitable" en raison de l'envolée des matières premières et de l'énergie qui entre dans la fabrication du verre et de l'aluminium.
Parallèlement, M. Laloi a annoncé une baisse de 4,6% de la consommation de bière de janvier à la fin du mois d'août. Celle-ci a baissé de 10% dans les cafés, hotels et restaurants et de 2% dans la distribution. Pour M. Laloi, outre l'interdiction de fumer, la baisse du pouvoir d'achat explique cette tendance.
Fournisseurs et distributeurs négocient chaque année à partir d'octobre les nouveaux tarifs, qui seront appliqués dès janvier. La loi de modernisation de l'économie (Lme), adoptée en juillet, a donné plus de pouvoir à la grande distribution pour discuter les tarifs des industriels, dans l'objectif de faire baisser les prix à la consommation.
