« La légitimité de la Pac ne passera pas par les Dpu mais par sa capacité à répondre aux besoins de la société (alimentation, environnement) et à contribuer à la stabilité des marchés », explique Hervé Guyomard de l’Inra (1). Avec un parlement européen de 710 députés aux pouvoirs croissants en matière de budget, les fonds consacrés à l’agriculture pourraient susciter de nombreuses convoitises.
« La Saf est très optimiste pour l’après 2013 mais la nouvelle Pac ne devra en aucun cas être brutale », a déclaré Hervé Morize, président de la Société des agriculteurs de France (Saf). « Pour qu’elle soit une réussite économique, il est auparavant nécessaire de réaliser un certain nombre de réformes, fiscales en l’occurrence, afin de rendre aux agriculteurs leur capacité d’entreprendre », ajoute t-il.
Hervé Morize plaide aussi pour une simplification des aides et des règles environnementales. Il craint que leur régionalisation crée de nouvelles distorsions entre les régions et les Etats.
Enfin, les experts ne le répéteront jamais assez, la Pac doit aussi contribuer à renforcer la recherche fondamentale et appliquée afin que l’UE et la France conservent leur place de leader et contribuent à relever le défi alimentaire mondial.