L’automne a été plutôt doux et la pluie de début octobre a permis une bonne levée des céréales qui ont été semées début octobre. La levée des blés qui ont été semés à partir du 18 octobre a été un peu plus longue à cause des températures fraîches enregistrées à cette époque.
L’hiver a été relativement froid et la pluviométrie est restée dans les normales. La durée des températures fraîches plus longue que la normale a retardé les stades épi 1cm d’environ 1 semaine. Le risque de gel n’a jamais été d’actualité sur l’hexagone, comme on peut le voir sur le graphique ci-dessous (données météo Eure-et-Loir), la courbe bleue (température mini sous abri) n’a jamais touchée la courbe rose (résistance acquise pour la variété Caphorn).
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Les apports d’azote ont été réalisés dans de bonnes conditions et la pluviométrie du mois de mars n’a pas été limitante pour leur efficacité mais a plutôt joué sur le lessivage de quelques unités d’azote. Au stade épi 1cm, l’accumulation de matière sèche est plus faible que la moyenne sur 10 ans à cause des faibles températures hivernales. Le retard se rattrapera sur la fin de cycle, surtout dans les parcelles à faible réserve hydrique grâce aux pluies du mois d’avril et de mai. Les températures minimales matinales à cette date ne viendront à aucun moment flirter avec le seuil de 4°C au cour de la méiose.
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Le printemps plus humide que la normale a été très favorable au développement des maladies, surtout la septoriose. Dès le stade 2 nœuds en Eure-et-Loir, le seuil d’intervention (variété Royssac) sur le modèle septoriose est dépassé (courbe bleue).
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Les fortes pluviométries entre le 18 et le 24 avril feront exploser le modèle (contamination en histogramme rouge) et donc les contaminations au champ. Le nouvel épisode pluvieux de la fin du mois de mai reconstituera les réserves hydriques pour les terres superficielles et obligera à un deuxième fongicide au stade dernière feuille étalée pour maîtriser la montée de la septoriose.
Fin mai, on enregistre durant plusieurs journées consécutives, du 29 au 31, des vents nuls le soir, favorisant le vol de cécidomyies qui feront quelques dégâts.
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Ensuite, au cours du remplissage, les températures maxi dépasseront très rarement les 25°C, température seuil handicapant le poids de mille grains. Mais également le transfert des protéines puisque les résultats un peu partout dans l’hexagone sont inférieurs aux moyennes historiques. En ce qui concerne les poids spécifiques, le Nord de la France s’en sort mieux que le sud. La moyenne nationale ressort à 77,8 ; le modèle au 15 juillet prévoyait 77,7.
![]() Prévisions du modèle Qualité au 15 juillet 2008 (© ) |