Extensions d’usage en vue

Un produit à appliquer une fois à préfloraison sur méligèthes (© B.N., Terre-net Média)

Contre les méligèthes en culture de colza d’hiver ou de printemps, le chlorpyriphos-méthyl appliqué une fois en préfloraison à la dose de 338 g/ha (300 g/ha dans quelques essais) délivre une excellente action de choc à 1 jour, supérieure à celle que peut apporter la deltaméthrine en situation de résistance des populations. Sa persistance d’action atteint 2-3 jours et va rarement au delà de 5 jours après traitement. Son positionnement devra être d’au moins 7 jours avant le début de la floraison pour minimiser le risque vis-à-vis des pollinisateurs. Le chlorpyriphos-méthyl offre une possibilité d’alternance au sein des programmes de lutte contre ce ravageur.

Alternance possible

Les essais en France ont montre une efficacité intéressante sur arbres fruitiers : le chlorpyriphos-méthyl appliqué une fois à la dose de 56,25 g/hl en ciblant le pic d’essaimage a délivré une efficacité, sur pou de San Jose ou cochenille du mûrier, comparable à celle des références. Sur cochenille rouge du poirier en situation de forte infestation et avec une période d’essaimage plus longue, l’efficacité de deux applications de chlorpyriphos-méthyl, de 70-75%, demeure intéressante bien qu’inférieure à celle du méthidathion. Cette substance active peut donc constituer une solution efficace vis-à-vis des principales espèces de cochenilles avec une flexibilité d’intervention en préfloraison ou postfloraison voire post-récolte (août-septembre) sur les G2 ou G3 selon l’espèce de cochenille.

Enfin, contre la cicadelle des grillures, une application de chlorpyriphos-méthyl à la dose de 338 g/ha offre une efficacité comprise entre 70-75%. « Bien que différentes substances actives soient autorisées pour lutter contre ce ravageur, il peut s’avérer utile de bénéficier de ce niveau d’efficacité du chlorpyriphos-méthyl lors de la réalisation d’un traitement visant la G2 des tordeuses de la grappe ou les cochenilles. »