Adapter les techniques culturales pour limiter les pertes de rendement


En blé ur blé, tout se joue au semis (© Terre-net Média)
Les essais de longue durée ont toujours montré que les rendements en blé sur blé sont inférieurs à ceux du blé assolé. Cependant, les écarts sont très variables. En monoculture de blé, les essais Arvalis mettent en évidence une productivité inférieure de 5 à 30% par rapport à un blé assolé. D’après une enquête Onigc dans le département de la Somme, les différences sont de l’ordre de 5% entre un blé assolé et un 2nd blé.

La question peut se poser alors de remplacer le blé par une autre céréale. En fait, il y a peu de différence dans le contexte ouest de la France. Les écarts constatés sont plus liés au potentiel de rendement initial de l’espèce. Dans les secteurs à forte contrainte climatique par contre, le seigle et le triticale peuvent apporter un plus. Il faut noter également la capacité de l’orge d’hiver à échapper au stress de fin de cycle grâce à sa précocité.

Le zabre refait parler de lui

Arvalis a identifié les facteurs à l’origine des pertes de rendement en blé sur blé en Nord-Picardie. La moindre vigueur à l’implantation engendre un tallage réduit. Les maladies fongiques - piétin échaudage essentiellement, piétin verse, fusariose, helminthosporiose - entraîne une sensibilité à l’alimentation hydrique. Le contrôle des adventices est plus compliqué qu’en blé assolé car le producteur reste sur les mêmes bases de désherbage. La présence de certains ravageurs est accrue : limaces, nématode (H. avenae) ou zabre… Ce dernier fait en effet de plus en plus parler de lui de façon épisodique. On le connaît plutôt dans le Sud de la France. Le traitement de semences est le moyen de lutte le plus efficace contre ce ravageur sachant qu’il n’y a pas grand chose à faire en végétation.

Piétin échaudage : l’ennemi n°1 en blé/blé

Les sols légers constituent un facteur de risque en facilitant le déplacement du mycélium. De même, les sols aérés sont favorables au champignon en lui procurant de l’oxygène. Les milieux alcalins et le chaulage favorisent le piétin. Globalement le risque augmente ans les parcelles qui subissent des bouleversements agronomiques ou dont le sol n’est pas à l’équilibre.

C’est essentiellement au semis où il est possible d’agir pour limiter ces effets négatifs. La qualité d’implantation joue : gestion des pailles, rappuyage notamment. Apporter l’azote de façon fractionnée avec des petites doses répétées (biberonnage) peut améliorer l’alimentation minérale. Concernant la fertilisation phosphatée, le blé/blé doit être considéré comme une plante d’exigence moyenne. Enfin on peut tenter de diminuer la pression parasitaire en jouant sur la date de semis, le traitement de semence, la densité de semis ou la variété. Concernant le piétin échaudage, lorsque des attaques importantes sont prévisibles, il est préférable de prévoir le traitement de semences adapté, Latitude. Concernant le choix de la variété, des essais menés en Nord Pas de Calais Picardie montrent le plus souvent que les variétés les plus productives en blé assolé le sont aussi en blé/blé. 
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