![]() En blé ur blé, tout se joue au semis (© Terre-net Média) |
La question peut se poser alors de remplacer le blé par une autre céréale. En fait, il y a peu de différence dans le contexte ouest de la France. Les écarts constatés sont plus liés au potentiel de rendement initial de l’espèce. Dans les secteurs à forte contrainte climatique par contre, le seigle et le triticale peuvent apporter un plus. Il faut noter également la capacité de l’orge d’hiver à échapper au stress de fin de cycle grâce à sa précocité.
Le zabre refait parler de lui
Arvalis a identifié les facteurs à l’origine des pertes de rendement en blé sur blé en Nord-Picardie. La moindre vigueur à l’implantation engendre un tallage réduit. Les maladies fongiques - piétin échaudage essentiellement, piétin verse, fusariose, helminthosporiose - entraîne une sensibilité à l’alimentation hydrique. Le contrôle des adventices est plus compliqué qu’en blé assolé car le producteur reste sur les mêmes bases de désherbage. La présence de certains ravageurs est accrue : limaces, nématode (H. avenae) ou zabre… Ce dernier fait en effet de plus en plus parler de lui de façon épisodique. On le connaît plutôt dans le Sud de la France. Le traitement de semences est le moyen de lutte le plus efficace contre ce ravageur sachant qu’il n’y a pas grand chose à faire en végétation.
Piétin échaudage : l’ennemi n°1 en blé/blé Les sols légers constituent un facteur de risque en facilitant le déplacement du mycélium. De même, les sols aérés sont favorables au champignon en lui procurant de l’oxygène. Les milieux alcalins et le chaulage favorisent le piétin. Globalement le risque augmente ans les parcelles qui subissent des bouleversements agronomiques ou dont le sol n’est pas à l’équilibre. |