![]() Filière bio : de moindres rendements en partie compensés par des écarts de prix plus favorables (© Terre-net Média) |
Cette situation traduit le déficit encore important de la production nationale de blé bio par rapport aux utilisations. Même si la surface cultivée a crû de 6% en un an et les rendements de 2008 sont supérieurs de 17% à ceux de 2007 (27 quintaux par hectare), la France importera sur la présente campagne quinze mille tonnes de blé bio cette année, c'est-à-dire un quart de la collecte nationale mais toutefois deux fois moins que durant la campagne précédente.
Le triticale bio se démarque
L’écart de prix de 75% avec des rendements plus élevés rend probablement la culture de blé bio plus attractive. Des marchés déprimés et des coûts de production croissants (énergie, phyto) pèsent sur la rentabilité du blé conventionnel.
Les prix des autres céréales bio connaissent la même évolution que les céréales conventionnelles depuis la fin de l’hiver dernier. La tonne de maïs bio a perdu 50 euros en un an pour s’établir le 30 octobre 2008 à 255 euros. Comme pour le blé, l’écart entre le maïs bio et le maïs conventionnel est de 70%.
L’évolution des cours du triticale bio suit une toute autre trajectoire. L’écart de prix avec le triticale conventionnel se creuse pour atteindre fin septembre 80% contre 30% les deux campagnes précédentes. Le prix de la tonne de triticale bio n’a pas autant reculé que le triticale conventionnel, en chute libre.