Volatilité, quand tu nous tiens

« Les années se suivent et ne se ressemblent pas. L’an dernier, on manquait de produit et les prix étaient élevés. Cette année, on manque de produit et les prix sont bas et les stocks n’ont pas tellement bougés. C’est à n’y rien comprendre, donc il faut continuer à faire ce que nous savons faire : produire au mieux et avec la meilleure qualité ! » C’est avec ces mots que le président de la Frca et de la coopérative céréalière d’Orange, Max Coq, a accueilli la centaine de participants en rappelant que cette réunion traditionnelle de novembre était un rendez-vous important « pour faire le point de la campagne et se projeter dans la prochaine ».

L’exportation reste la clé


(© Terre-net Média)
Puis, Stéphane Jezequel (ingénieur Arvalis, région Provence) est revenu sur les grandes lignes du marché, marqué par l’explosion des prix agricoles en 2007, une explosion qui marquait récemment le pas. « Nous sommes aujourd’hui entrés dans l’ère de la volatilité des cours. » Pour autant, la crise financière risque d’avoir des conséquences qui restent aujourd’hui à écrire : « la crise entraîne une baisse de l’activité économique ainsi qu’une baisse du prix des transports. La conséquence est une moindre tension sur les prix », poursuivait Stéphane Jezequel. Cette tension est en outre accentuée par l’augmentation des intrants. Ainsi, le prix agricole du kilo d’azote a fortement évolué depuis la mi-2007. « Depuis peu, les tendances évoluent, avec d’un côté, une chute de l’urée et des solutions azotées et de l’autre, le coût de l’ammonitrate qui continuent d’atteindre des sommets. » En septembre 2008, l’ammonitrate s’échangeait à 1,60 €/kgN, l’Urée à 1,20 €/kg et les solutions azotées autours de 1,06 €/kg, expliquait Jean-Pierre Cohan, responsable ‘Fertilisation’ chez Arvalis.

Baisse des emblavements de blé tendre

En 2009, on suppose que cette baisse des prix du blé va entraîner une baisse des emblavements en blé tendre, de l’ordre de 3 millions d’hectares au niveau mondial (lire ici). En parallèle, le prix des engrais devrait continuer à croître ce qui pourrait être favorable aux oléagineux, moins gourmands en intrants. La différenciation se fera donc par le biais de la qualité et la maîtrise des maladies (lire ici). En blé dur, la production continue de tendre vers un déficit de 2 Mt ce qui devrait contribuer à maintenir un écart de prix élevé avec le blé tendre, « d’autant plus que les marchés de proximité sont toujours demandeurs », poursuivait le spécialiste. Reste que le coût de production du blé dur n’a cessé d’augmenter compte tenu de sa sensibilité aux prix de l’azote : ce coût a augmenté de 100 euros/ha, soit 20 euros/t de plus sur les deux dernières années. « La régularité de la qualité est donc la clé du débouché, car la France est surtout exportatrice de blé dur ! »

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