Accord européen sur une liste noire de 22 substances dangereuses

Bientôt peut-être plus qu'un souvenir du passé (© Terre-net Média)

Le compromis doit encore être formellement avalisé par le Parlement lors d'un vote prévu le 17 janvier et par les gouvernements, a précisé l'eurodéputée verte allemande Hiltrud Breyer au cours d'une conférence de presse. "Nous avons fait un grand pas en avant pour la protection de la santé des consommateurs et pour l'environnement", a-t-elle affirmé.

La liste noire compte 8 substances entrant dans la composition des herbicides, 11 autres utilisées pour les fongicides et 3 pour les insecticides. Beaucoup sont produites par les géants de l'industrie chimique allemande Bayer et Basf, comme l'Amitrole, l'Ioxynil, le Tepraloxydim, l'Epoxiconazole, l'Iprodion, le Metconazole, le Tebuconazole et le Thiacloprid.

Des interdictions dès 2009

Pour en savoir plus : Phytos - L’Uipp apporte son éclairage sur le nouveau règlement européen L’Uipp (union des industries de la protection des plantes) a tenu à clarifier les propos tenus par Hiltrud Breyer, rapporteur du Parlement européen à l’issue des négociations finales sur la révision de la directive 91/414. Cliquer ICI.

 Ces substances doivent être interdites car elles sont cancérigènes, toxiques pour la reproduction ou ont des effets perturbateurs sur le système endocrinien, a-t-elle précisé. Les interdiction débuteront à partir de 2009, lors des demandes de renouvellement des autorisations qui ne seront pas accordées, a-t-elle indiqué. "Il s'agit de 22 substance sur 500, soit moins de 5%", a insisté Mme Breyer.

Les industriels du secteur phytosanitaire annonçaient l'interdiction de 40% des substances. "Nous avons été soumis à de grosses pressions de la part de l'industrie qui a exagéré et créé la panique chez les agriculteurs. C'est une honte. On a abusé d'eux avec des informations erronées", a-t-elle déploré. "Maintenant, l'industrie a toutes les raisons d'innover pour fabriquer des produits sûrs", a-t-elle insisté.

L'eurodéputée conservatrice luxembourgeoise (Ppe) Erna Hennicot-Schoepges a assuré que son groupe "peut soutenir ces projets tels quels, mais cela ne se fera pas sans appréhensions, car les positions de certains (élus) sont influencées par les secteurs de l'industrie ou de l'agriculture".