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Les agriculteurs ont semé sur le secteur de Bollène cette variété classique non-oléique en cycle très court (Alterna) et ont comparé ses résultats agronomiques à une variété non-oléique précoce, All-Star RM.
Attention à l’humidité
Les semis ont été réalisés de fin juin à la mi-juillet, après une préparation du sol simplifié (ou semis direct) derrière trois précédents : pois, colza et céréales. Les conditions climatiques de début juillet ont permis une levée rapide du tournesol après apport d’eau (un tour) pour assurer la mise en place de la culture. La floraison est intervenue autour du 20 août.
Les récoltes ont été retardées par les pluies d’octobre. Elles sont intervenues sur un tournesol humide (12%) et ont affiché un rendement moyen de 22 q/ha derrière colza (25 q/ha dernière pois). Le témoin All-Star a quant à lui été récolté à 22% d’humidité pour un rendement de 27 q/ha. Compte tenu de l’humidité, il a fallu sécher les tournesols, ce qui a généré des frais de séchage respectivement de 32,5 €/t pour Alterna et de 100 €/t pour All-Star, ramenant donc les rendements réels à 23,9 q/ha et à 21,5 q/ha.
2008: année type
Un tournesol en dérobé se justifie en année climatique légèrement «fraîche» comme en 2008 et a permis aux ingénieurs du Cetiom de repositionner les conseils techniques sur ce type de culture (lire ici).
Le bilan provisoire établi en 2008 montre des rendements moyens de 18 q/ha avec 6 parcelles sur 10 récoltées au 18 novembre dans le Sud-Ouest ; et un rendement moyen de 20 q/ha à Bollène, avec 9 parcelles sur 10 récoltées au 30 octobre. 2008 était une année proche de la normale climatique qui a permis de bien repositionner les règles du dérobé, à commencer par une variété à cycle très court. Le tournesol en dérobé est une culture qui ne s’improvise pas et qui doit être préparée au niveau de l’assolement, technique (choix et commande de la variété), de l’organisation du travail (retrait rapide des pailles). Au niveau économique, la perspective de développer le dérobé sous contrat pour sécuriser le revenu peut se poser. Mais il est clair que le choix d’aller vers le dérobé ou non sera d’abord dépendant du marché et ensuite, des conditions climatiques. En 2008, l’eau était là et il n’a pas été utile d’arroser…
