 Si jolies, mais peut-être bientôt si rares... (© Terre-net Média) |
De nos jours, les « parcelles sont beaucoup plus propres » selon l’Inra.
En effet, d’après des études réalisées par l’unité biologie et gestion des adventices de l’Inra de Dijon, en 30 ans, la richesse spécifique a chuté de 44% et le nombre moyen d’adventices par m2 de 67%. « Le plein champ ne représente que 5,6% de la flore adventice d’un paysage » selon Sandrine Petit, de l’Inra de Dijon.
Mort aux adventices !
Les bords de champs constituent aujourd’hui le dernier refuge pour certaines espèces. Environ 1/3 des espèces disparues des parcelles depuis les années 70, ne se trouveraient plus que dans les bords de champs. Ces derniers abritent « les reliques des populations d’adventices en déclin ».
Préoccupant, selon les chercheurs, ce déclin affecterait principalement les espèces possédant « un rôle bénéfique ». Les oiseaux granivores, les insectes phytophages seraient ainsi menacés. Avec eux, l’équilibre du paysage agricole serait en péril. Avant de dramatiser la situation, des études complémentaires sont en passe d’être menées, afin de mieux caractériser la relation entre les adventices et certains insectes, dont les carabes.
Jusqu’à ce jour encore trop considérées comme nuisibles, les adventices sont encore largement combattues. Cependant, les chercheurs insistent sur le fait qu’elles contribuent au maintien de la biodiversité, ainsi qu’à l’équilibre d’un certain écosystème. Malgré cela, l’absence de règlementation en leur faveur rend l’espoir de leur préservation relativement incertain.
